Le dernier baromètre de conjoncture trimestrielle de la CCI Provence-Alpes-Côte d'Azur dresse le bilan et les prévisions de 3 200 entreprises interrogées entre avril et juin. Elles ont également répondu à une question d'actualité : l'impact sur l'activité du conflit aux portes de l'Europe. Un impact bien réel.
D'un point de vue global, les menaces redoutées au début de la guerre en Ukraine ainsi que les problématiques apparues avec la crise sanitaire se sont confirmées au 2e trimestre : inflation (coûts de l'énergie et des matières premières), difficultés d'approvisionnement et pénurie de main d'œuvre dans plusieurs secteurs d'activité. Ces données sont détaillées et analysées dans le baromètre de conjoncture N°30 du réseau CCI Provence-Alpes-Côte d'Azur.
Les répercussions du conflit en Ukraine sont ressenties par plus d'un tiers des dirigeants régionaux : 37 % subissent un impact fort, voire très fort. De quels types ? En premier lieu, la montée des coûts de production : soit liée à la hausse du prix des matières premières (pour les trois quarts des entrepreneurs, 73 %), soit causée par la flambée du prix de l’énergie (pour plus de la moitié d'entre eux, 63 %) ; et la moitié des entreprises (49 %) répercutent cette hausse sur leur prix de vente en augmentation. Ensuite, 57 % des entrepreneurs subissent des soucis d'approvisionnement en matières premières.
On peut, sans risque, voir un lien de cause à effet entre l'inflation et la situation financière de ces 3 200 entreprises : un tiers d'entre elles (33,5 %) constatent une baisse des marges à la fin du 1er trimestre malgré des carnets de commande stables pour 60,5 % et en hausse pour 20,7 % des répondantes. Effet boule de neige ? Si le niveau de confiance dans la vie de l'entreprise reste stable et toujours élevé (69 %) par rapport au 1er trimestre, l'inquiétude pour l'économie mondiale progresse au 2e trimestre et concerne 74 % des dirigeants interrogés.