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Mix énergétique en Afrique : 35 entreprises régionales bien positionnées
« Des besoins colossaux, des opportunités d’affaires immenses » : en matière de transition énergétique, le continent africain a un avenir commun avec l'Europe, en particulier notre région Sud, comme l'a souligné Denis Bergé (CCIAMP, Africalink) sur les Rencontres Industrielles Internationales organisées par CCI International Provence-Alpes-Côte d'Azur et TotalEnergies le 15 décembre à Marseille. 35 entreprises ont présenté leur savoir-faire à 15 donneurs d'ordre et bénéficié de conseils pour nouer des relations d'affaires gagnant-gagnant.
Dimanche 15 janvier 2023
Du business meeting qualifié et ciblé
150 rendez-vous en "one to one", en un seul après-midi, avec des indutriels majeurs en France, au Sénégal, en Côte d'Ivoire, en Tunisie, en Algérie, au Maroc ? C'était une opportunité unique pour les entreprises régionales se démarquant par une offre innovante en matière de transition énergétique : 35 d'entre elles l'ont saisi.
Faire matcher les besoins spécifiques de la quinzaine de donneurs d'ordre présents avec le profil et l'activité des PME participantes était tout l'enjeu de cet événement Team France Export Sud destiné à favoriser les relations d'affaires et les partenariats potentiels entre entreprises des deux rives de la Méditerranée. Défi relevé comme le démontrent les témoignages recueillis à chaud le 15 décembre par Destimed.
Des conseils pour bien se positionner
En ouverture de ces Rencontres Industrielles Internationales 2022 axées sur les besoins des pays d'Afrique en matière d'énergie, un chiffre donnait toute la mesure du potentiel de développement pour des PME/PMI innovantes en la matière : 600 millions habitants n'ont pas accès à l'électricité. Et comme l'a souligné Denis Bergé, c’est un continent résilient, innovant, capable de sauter des étapes pour aller au plus efficace. Un continent sur lequel TotalEnergies, co-organisateur de l'événement, est très présent. Jean-Michel Diaz, directeur régional du groupe, fier que le site régional de La Mède devienne le premier en France à détenir l'empreinte carbone la plus faible, est optimiste : Cela prouve que l’on peut aller vite ! Notre ambition à 2050 est de figurer dans le top 5 mondial des énergies renouvelables. Bernard Kleynhoff, président de risingSUD, préfère parler d’énergies non carbonées plutôt que décarbonées. Pour relever cet enjeu en Afrique, notre région accompagne les PME en ayant toujours à l'esprit l'idée de partenariat, d'investissement dans les deux sens.
Se positionner pour exporter en Afrique, partir prospecter sur place, oui, mais avec "souplesse et humilité" et en suivant les conseils d'experts pour "bien évaluer les spécificité et les coûts" : un reportage de MProvence réalisé sur place donne un aperçu du contenu éclairant fourni lors des trois ateliers thématiques de ces Rencontres Industrielles Internationales.
Etre compétitif dans les appels d'offres
L'un des ateliers a permis aux participants de bénéficier d'informations qualitatives et exclusives sur les investissements des pays d'Afrique et le financement des grands projets de mix énergétique : il y a un mode d'emploi, une méthode, des règles à respecter. Sans dévoiler le détail des conseils prodigués par les intervenants, on peut retenir qu'en Afrique, il faut travailler avec les acteurs majeurs que sont les banques de développement, les banques internationales et les organismes financiers. Après la crise de 2008, l’accès au financement des PME a été rendu plus difficile mais la courbe est plus positive actuellement, confie Guillaume Arditi (Belvedere Africa Partners). Ruben Partouche (Business France) précise que sur le volet climatique en Afrique, 90 % des projets sont financés par le secteur public. Grâce à l'expertise de Business France auprès des grands bailleurs de fonds (10 % des financements), j'organise une dizaine de délégations par an invitant des entreprises françaises à leur rencontre. En termes de mix énergétique, ces bailleurs de fonds sont demandeurs : ils ont des offres et des stratégies auxquelles on doit s’adapter.
Arnaud de Rouffignac (Bpifrance) opère un focus sur des solutions comme le bonus climatique : on évalue 200 projets de PME et ETI par an dont 10 vont obtenir un bonus fonctionnant comme un label vert qui aide à la négociation commerciale, au financement du projet, à la flexibilisation des conditions dans les contrats à l’export (OCDE) : cela va maximiser et assouplir les dispositions de la garantie et permettre de soutenir le contrat à l’export.