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La CCI de région, maison commune des CCI territoriales

Méditerranée-Rhône-Saône : quelles conditions pour réussir le grand port fluvio-maritime ?

Ambition du président de la République pour Marseille en grand ? Intégrer le Grand Port Maritime de Marseille dans une stratégie de développement ambitieuse, une logique de port fluvio-maritime reliant Lyon. Le réseau CCI Provence-Alpes-Côte d'Azur a réfléchi aux conditions indispensables pour relever le défi et soumis sa contribution.
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  • Préconisation réseau CCI Paca pour réussir le grand port fluvio-maritime
    Vendredi 13 mai 2022

    Répondant en janvier dernier à la sollicitation de la Mission de préfiguration de ce projet structurant pour le développement logistique interrégional (Provence-Alpes-Côte d'Azur, Occitanie, Auvergne-Rhône-Alpes jusqu'au Grand Est), notre réseau CCI a partagé début mai le fruit de son travail collectif : rappel des enjeux, diagnostic de l'existant, réflexion prospective, propositions, conclusions. Nous vous proposons un digest en 5 points clefs de cette contribution très technique, certes, mais riche d'une expertise concrète permettant de répondre à l'ambition nationale et donc à l'enjeu d'un développement compétitif et durable du quadrant sud-est.

     

    Parmi les enjeux 

     

    L'axe Méditerranée-Rhône-Saône ne peut être envisagé sous le seul prisme du Grand Port Maritime de Marseille et ses équipements, ni en considérant uniquement le trajet Fos-Lyon. La problématique doit s'ouvrir à une échelle plus large, de Marseille à Hambourg, d'Algésiras à Kiev ; et pour étendre son hinterland sur ces marchés (Allemagne, Autriche, Italie du Nord...), Marseille-Fos doit disposer d'offres de services massifiés, compétitives tant sur le plan économique qu'écologique et surtout assurer une synergie avec le fer et la route pour la performance du "dernier kilomètre" très concurrentiel.

     

    Dans le diagnostic

     

    Depuis 22 ans, des actions volontaristes ont été menées (rapprochement de Marseille-Fos avec les acteurs portuaires des régions voisines, Medlink ports, participation au capital de la Compagnie Nationale du Rhône, assistance au port d'Arles, navettes fluviales et ferroviaires...) en lien étroit avec les CCI et les collectivités territoriales facilitatrices, mais la synergie entre fleuve et fer a stagné après la crise de 2009 ; par ailleurs, le terminal conteneurs PEH à Lyon n'a pas réussi à se positionner comme un hub plurimodal, un "port intérieur" de Marseille. Autant de raisons pouvant expliquer la prudence des chargeurs face au transport fluvial sur l'axe Rhône-Saône ?

     

    Au sein de la réflexion

     

    Ce n'est pas la taille qui compte ! C'est la compétitivité des ports par segments de trafic ; par conséquent, le passage par Fos peut être amélioré si le maritime est organisé en intermodalité entre fleuve, fer et route qui sont actuellement en concurrence. D'autant que les acteurs logistiques du transport attendent du choix et de la flexibilité au-delà des performances en termes de coûts !

     

    Parmi les propositions

     

    Le Rhône doit être navigable de Fos à Pagny "base arrière" du port de Marseille, avec le même gabarit qu'entre Fos et Arles et donc sur les mêmes tirants, mais surtout il doit l'être au-delà : jusqu'au canal Rhin-Rhône. Le devenir du terminal PEH à Lyon doit également être clarifié pour un développement d'envergure à l'horizon 2040 en lien avec la résolution du noeud ferroviaire lyonnais. L'avenir du port fluvial d'Arles doit être pensé en hub efficient en lien avec le port maritime de Fos. Et à l'heure de l'urgence de la réindustrialisation, il convient de parler de foncier et de créer des zones franches dans les Z.A. proches des terminaux portuaires fluviaux, proposition récurrente des CCI.

     

    Dans les conclusions 

     

    Les acteurs économiques des places maritimes sont toujours présents dans les gouvernances des ports. Une bonne nouvelle car la création d'un grand port fluvio-maritime relève d'une volonté de sa gouvernance institutionnelle. C'est notamment l'engagement du réseau CCI qui a permis de massifier les trafics sur l'axe Rhône-Saône depuis l'an 2000 et qui a influé aussi sur le développement du fret fluvial et ferré auprès des collectivités locales. Une solution pour répondre à l'ambition nationale confirmée dans un dossier de presse de mars 2022 (lire page 17) ? Faire de ce projet majeur une opération d'intérêt national (OIN) !

     

     


    Contribution pilotée par la CCI du Pays d'Arles (Eric Brassart, membre élu) avec la CCI métropolitaine Aix-Marseille-Provence, la CCI du Var et la CCI du Vaucluse, soumise à la Mission de préfiguration : Pascal Mailhos (préfet d'Auvergne-Rhône-Alpes, préfet coordonnateur de l'axe Rhône-Saône), Hervé Martel (président du directoire GPMM), Elisabeth Ayrault (ex-présidente CNR) et Julien Durand (directeur de la mission).